Niger: Un Activiste de Média Social Condamné pour Commentaires sur Facebook

Abdoul Moumouni Ousmane, un activiste de média social et de la société civile au Niger, a été condamné à six mois de prison avec sursis par la Haute Cour de Niamey pour avoir critiqué la réaction du gouvernement face à l’insurrection de Boko Haram dans le pays via Facebook.

La cour a aussi imposé une amende de cinquante mille francs  FCFA (à peu pres $100) à Abdoul Moumouni, qui est aussi le président du Cadre d’Action pour la Démocratie et les Droits Humains, une organisation des droits de l’homme.

Le correspondent de MFWA  au Niger a rapporté qu’Abdoul Moumouni a été condamné le 23 Juin 2016, suite à ses critiques tranchées du gouvernement après une attaque mortelle de Boko Haram le 4 Juin 2016 dans la ville de Bosso dans la région du Lac Tchad.

Comme la plupart des Nigériens, Moumouni a pris part au vif débat dans les médias sociaux sur l’attaque terroriste et les stratégies anti-terroriste du gouvernement. L’activiste a écrit sur sa page Facebook qu’au regard de la guerre contre  Boko Haram, le gouvernement du Président Mahamadou Issoufou a échoué terriblement.

Abdoul Moumouni a été par conséquent arrêté le 14 Juillet 2016 et placé sur mandat dépôt à la Maison d’arrêt de Niamey. Le 19 Juin 2016, il a comparu devant la cour sous accusation d’avoir proposé « un complot en vue d’un changement constitutionnel.» Le parquet ont requis six mois de prison ferme, mais la Cour a éventuellement rendu un verdict de six mois d’emprisonnement avec sursis le 23 Juin.

C’est la deuxieme fois dans trois jour que les autorités ont puni la libre expression au sujet de Boko Haram. Le 21 juin, la correspondante de TV5 au Niger, Nathalie Provost a été interdite de couvrir les actualités dans le pay pour avoir fait de commentaires similaires dans ses écrits sur la guerre.

Les avocats d’Abdoul Moumouni ont indiqué qu’ils vont faire appel du verdict qu’ils qualifient de « lourde et liberticide.»

La MFWA s’inquiète de l’intolérance croissante des autorités nigériennes à l’égard des préoccupations soulevée par la société civile à propos du phénomène du Boko Haram et la gestion de la crise par le gouvernement.

La MFWA juge autoritaire le procès intentée contre de l’activiste de la société civile. En tant que citoyen, Abdoul Moumouni a le droit constitutionnel de critiquer la conduite du gouvernement dans la guerre contre Boko Haram.

Nous interpellons par conséquent les autorités à annuler les charges contre l’activiste et à déclarer nul et sans effet le verdict.

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