La Gambie: Haute Cour de Justice Condamne 19 Personnes pour  une Manifestation Non-Autorisée

La haute Cour de justice de Banjul, la capitale gambienne a, le 20 juillet, 2016, condamné 19 personnes à trois ans de prison ferme.

Les 19 condamnés sont le chef de l’opposition, Ousainou Darboe, Kemeseng Jammeh, Femi Peters, Lamin Dibba, Lamin Jatta, Nfamara Kuyateh, Babucarr Camara, Fakebba Colley, Momodou Fatty, Mamudou Manneh, Dodou Ceesay, Samba Kinteh, Fanta Darboe, Lamin Njie, Jukuna Suso, Momodou L.K. Sanneh, Yaya Jammeh, Ismaila Ceesay, et Masanneh Lalo Jawla.

Selon les sources de MFWA, les condamnés avaient étaient détenus depuis le 16 avril pour sept chefs d’accusation soient rassemblement illégal, émeute, incitation à la violence, perturbation violente de la circulation, organisation d’une marche non autorisée, désobéissance à un ordre pour se disperser d’un cortège illégal ainsi de conspiration.

Les prévenus ont écopé un an de prison ferme sous le premier chef d’accusation. Sous le deuxième, troisième, quatrième, cinquième et septième chef d’accusation, ils ont écopé trois ans de prison. La cour qui était présidée par la juge nigériane Eunice Dada Oshim, a indiqué que les peines étant simultanées, équivalent à trois ans de prison pour chacun. Une 20ème  personne, Yahya Bah qui était parmi les prévenus, a été acquittée de tous les chefs d’accusations.

Les condamnés étaient arrêtés le 16 avril 2016, après l’interpellation, ensuite, la mort en détention provisoire de Solomon Sandeng,  une importante personnalité du parti opposition l’UDP. Sandeng et  plus d’une douzaine de personnes ont été arrêtés le 14 Avril alors qu’ils manifestaient pour réclamer des reformes électorales en Gambie. En réaction aux rapports que Sendang serait mort en détention, Darboe et ses co-accusés  sont descendus dans la rue pour protester, mais ils ont fait face une répression violente de la part des forces de sécurité, qui les ont  arrêtés, détenus, et finalement inculpés.

MFWA s’inquiète profondément de récentes tournures des évènements en Gambie. La situation des droits humains dans le pays ne fait que se détériorer davantage. Alors que le pays s’apprête à se rendre aux urnes en décembre prochain, le président Yahya Jammeh est en train de s’assurer que sa poursuite d’un cinquième mandat ne soit contestée par qui que ce soit. Pour faire enregistrer un parti politique ou déposer sa candidature à la présidentielle, il faut verser une somme de 500,000 Dalasi gambien (environ 11,280 Dollar américain). En plus d’être outrageant, ce frais d’inscription dépasse de loin les moyens du simple homme politique dans le pays dont les conditions économiques sont précaires.

Demain, le 22 juillet marquera le 22ème  anniversaire du putsch qui a porté le Président Jammeh au pouvoir. Cela fait 22 ans de répression impitoyable de la liberté d’expression et des droits de  l’homme. Nous lançons un appel à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui a son siège en Gambie à faire en sorte que la répression constante et les violations flagrantes des droits de l’homme en Gambie s’arrêtent. Nous exhortons la CADHP à interpeller le Président Yahya Jammeh à l’ordre et de faire pression sur lui pour qu’il respecte les droits de son peuple à la liberté d’expression et de rassemblement.

The MFWA exhorte une fois encore la CEDEAO et l’UA à faire appliquer d’urgence les mécanismes et les protocoles sur la bonne gouvernance, les droits de l’homme, et la démocratie afin de protéger les citoyens Gambiens.

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