La Cour d’Appel Libère des Militants Emprisonnés de la Société Civile

Le 28 Novembre 2019, une cour d’appel de Conakry a libéré sous condition dix membres du groupe de pression politique Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) qui purgeaient diverses peines de prison pour avoir organisé récemment des manifestations anti-gouvernementales en Guinée.

Ces dix personnes, dont l’ancien ministre d’État, Abdourahmane Sanoh, ont été condamnées en Octobre à des peines allant de six mois à un an de prison. Ils avaient été arrêtés aves d’autres membres dirigeants des FNDC les 12 et 13 Octobre, avant une manifestation qu’ils avaient prévue se tenir à Conakry le 14 Octobre 2019. Les militants qui mènent une campagne contre la candidature du président Alpha Conde pour un troisième mandat ont été reconnus coupables d’atteinte à l’ordre public, d’incitation à la désobéissance civile et d’atteinte à la sécurité nationale.

Toutefois, les militants emprisonnés ont fait appel de leur condamnation, faisant valoir que leur arrestation et leur procès pour avoir exercé leur droit constitutionnel à la liberté d’expression, d’opinion et de réunion constituaient un acte arbitraire et un abus de pouvoir.

Le juge président, Mangadouba Sow, a ajourné l’affaire au 5 Décembre 2019 et a accordé aux militants une libération provisoire de prison en attendant la décision finale de leur appel.

 Satisfait de la decision, le président du principal parti d’opposition, l’Union des Forces Démocratiques de la Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo, saluer la décision de la cour dans un post sur Facebook.

« C’est une première victoire qui renforce la foi des opposants au projet du troisième mandat en Guinée », a posté Dallein Diallo.

La MFWA se félicite de la décision de la Cour d’appel et espère qu’à la prochaine date du procès, la décision du tribunal de première instance sera annulée.

La Constitution guinéenne garantit le droit de manifester pacifiquement et, par conséquent, le simple fait d’organiser une manifestation et d’appeler le public à y participer ne saurait constituer une incitation au désordre public ni porter atteinte à la sécurité nationale.

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