Trois Mois pour Honorer Votre Promesse sur le Vote de la Loi d’Accès à  l’Information : Rappel de la MFWA au Gouvernement du Ghana à l’Occasion de la Journée Internationale de l’Accès Universel à l’Information 

À l’occasion de la Journée Internationale du droit d’accès universel à l’information, la MFWA saisit l’opportunité pour rappeler au Président du Ghana; Nana Addo Dankwa Akufo-Addo sur son engagement solennel à faire voter le projet de loi du droit d’accès à l’information en suspens -RTI law (en Anglais) à la fin de l’année 2017.

UNESCO  a retenu la date du 28 Septembre de chaque année comme la Journée Internationale du droit d’accès universel à l’Information à travers sa résolution (38C/70) qui a été adoptée le 17 Février 2015. La décision était en reconnaissance du rôle indispensable que joue l’accès à l’information dans l’édification des sociétés progressistes, inclusives.

Par conséquent, aucun gouvernement n’a d’excuse pour refuser à ses citoyens le droit d’accès aux informations publiques. Et dans le cas du Ghana en particulier, le besoin de faire voter le projet de loi est d’autant plus urgent après que le président Akufo-Addo et son Vice Mahamudu Bawumia  ont fait la ferme promesse l’année passée.

Lors de son discours d’invité d’honneur à la Conférence d’Afrique sur les Données Ouvertes (Africa Open Data Conférence) tenue à Accra le 20 Juliet 2017, Nana Akufo-Addo a affirmé que son gouvernement travaillera en étroite collaboration avec le Parlement pour garantir le vote du projet de loi en vue « d’encourager les citoyens à exiger des comptes au gouvernement et assurer une plus grande transparence.’’

Auparavant, le 2 Février 2017, le vice-président Mahamudu Bawumia a pris un engagement similaire en ce qui concerne le projet de loi RTI qui est introduit au parlement depuis 2010.

« Notre gouvernement a fait savoir clairement qu’il veillera à faire voter la Loi d’Accès à l’Information….C’est là  les actions que nous avons l’intention d’entreprendre cette année » a dit Dr. Bawumia à la Rencontre Régionale sur la Transparence Internationale à Accra.

Si l’on doit les prendre aux mots, le président et son vice ont à peine trois mois pour honorer leurs promesse à offrir aux Ghanéens une base légale de demande de reddition de compte aux autorités du pays en ce qui concerne la gestion des ressources et sur la transparence dans laquelle la distribution des opportunités et des privilèges est faite.

Il est encourageant de noter que tous les pays de l’Afrique de l’Ouest qui ont récemment émergé des conflits violents et des troubles politiques ont adopté les lois sur l’accès à l’information dans le cadre les leurs efforts des réformes destinées à prendre de nouveaux départs. Parmi ces pays qui ont fait des transitions, nous avons le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée, le Liberia, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone, et le Togo. Le Benin qui a jouit de près de trois décennies de gouvernance pacifique et démocratique, a confirmé son crédibilité démocratique avec le vote de la loi d’Accès à l’Information en 2015.

A l’instar du Benin, le Ghana et le Sénégal sont considères comme des modèles de démocratie. Mais les deux géants n’ont pas encore voté de loi sur l’Accès à l’Information pour consolider leur réputation.

Par conséquent, la MFWA lance un appel au Ghana et au Sénégal en particulier, et à tous les pays de la sous-région qui n’ont pas encore voté des lois sur l’Accès à l’Information, de le faire sans tarder.

Au demeurant, nous voudrions féliciter les pays d’Afrique de l’Ouest qui ont voté des Lois sur le Droit d’Accès à l’Information et  les encourager à traduire dans les faits ces lois en de réelles opportunités pour que les citoyens aient accès aux informations publiques en  vue de promouvoir la confiance publique de même qu’aux processus de gouvernance.

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