La MFWA se Félicite de la Suspension de la Directive Ministérielle à la GBC par le Président Akufo-Addo

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) salue la décision présidentielle de suspendre l’exécution d’un ordre ministériel au Groupe de médias publiques, Ghana Broadcasting Corporation GBC, pour la cession trois de ses six chaînes de télévision numérique terrestre (TNT), une directive que la MFWA avait contestée comme « illégale et hostile ».

« Le président de la République, Nana Addo-Dankwa Akuffo-Addo, a ordonné le jeudi 23 juillet 2020 au ministre des Communications, l’honorable Ursula Owusu-Ekufful, députée, de suspendre la mise en œuvre des directives données à la Ghana Broadcasting Corporation (GBC) sur la réduction des chaînes de la GBC sur la plate-forme de la télévision numérique terrestre (TNT), en attendant de nouvelles consultations avec les parties prenantes », a déclaré la présidence.

La directive présidentielle est intervenue trois jours après que la MFWA ait adressé une pétition au régulateur des médias, la Commission nationale des médias (NMC), contestant le bien-fondé et la constitutionnalité de la directive publiée le 26 juin 2020 par la ministre des communications, l’honorable Ursula Owusu-Ekufful.

« Non seulement cette tentative du ministre de la communication de supprimer trois des chaînes de télévision du radiodiffuseur d’État est l’expression d’un excès de pouvoir ministériel, mais elle réduit aussi injustement l’empreinte du radiodiffuseur de service public au sein de la plateforme actuelle de 40 chaînes, a déclaré la MFWA dans sa pétition qui demandait à la NMC de résister à cette tentative.

En ce qui concerne le contenu, la MFWA a également exprimé sa préoccupation quant au fait que le retrait des trois chaînes pourrait contraindre la GBC à éliminer certains programmes, ce qui pourrait nuire à sa programmation inclusive qui répond aux intérêts variés et aux diverses cultures du Ghana.

La MFWA a fustigé la décision du gouvernement pour avoir ignoré le régulateur des médias, la Commission nationale des médias (NMC) qui a la responsabilité de superviser tous les médias d’État, y compris la GBC, comme le stipulent les articles 167 à 173 de la Constitution ghanéenne de 1992 et d’autres dispositions sur la gouvernance institutionnelle et l’indépendance opérationnelle du radiodiffuseur d’État et le pluralisme des médias en général.

La Fondation a également demandé au NMC d’intervenir d’urgence pour empêcher le Conseil d’administration et la GBC de se conformer à l’instruction illégale et hostile du ministre des communications.

Suite à la pétition de la MFWA, la NMC a publié, le 2 juillet 2020, une déclaration affirmant son droit constitutionnel de protéger la GBC d’un contrôle excessif de l’exécutif.

« Permettre aux politiciens de contrôler la passerelle vers les communications publiques introduirait des vulnérabilités dans le pare-feu constitutionnel de la liberté d’expression au Ghana », a dit le régulateur dans une déclaration, ajoutant qu’il serait « inutile pour la démocratie de laisser le contrôle de la passerelle vers les communications publiques entre les mains d’un ministre d’État ».

Un jour après la réaction de la NMC, la présidence a publié une déclaration suspendant l’ordre de cession des trois chaînes.

La MFWA salue la décision du Président comme opportune et appropriée. Nous félicitons également la Commission nationale des médias d’avoir affirmé son autorité sur la GBC et son obligation constitutionnelle de protéger les médias d’État contre les interférences de l’exécutif.

Nous réitérons notre appel au gouvernement pour qu’il permette à la Commission récemment créée par la NMC de recommander des stratégies pour qu’un service de radiodiffussion public dynamique et viable puisse achever son travail. Nous espérons que les recommandations du comité permettront à chaque partie prenante de jouer efficacement son rôle pour assurer un service public de radiodiffusion dynamique et durable.

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