La MFWA Condamne l’Arrestation d’un Journaliste par des Militaires suite à Ses Reportages sur Boko Haram

La Fondation des médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne l’arrestation et l’interrogatoire du journaliste du Daily Trust Tunji Omirin, par les militaires en lien avec son reportage sur l’insurrection de Boko Haram.

Un groupe de soldats a pris d’assaut le Secrétariat de l’Union nationale des journalistes (NUJ) de l’État de Borno à Maiduguri le 30 janvier 2020 et a arrêté le journaliste. Les officiers militaires s’étaient rendus deux fois au bureau régional du Daily Trust à Maiduguri un peu plus tôt dans la journée à la recherche du journaliste avant de le retrouver au secrétariat du NUJ. Les soldats ont menotté Omirin avant de l’emmener vers 16h00. (17h00 GMT)

Le journaliste a été détenu et interrogé pendant trois heures avant d’être libéré avec une mise en garde contre de tels reportages.

 « Oui, Omirin a regagné le domicile avec sa famille et il est chalereux et en plein santé, » a confirmé Malam Naziru Mikailu, rédacteur en chef du Daily Trust dans un article publié par la version en ligne du journal. « Il a été interrogé par les militaires sur une histoire qu’il a écrite concernant les activités des insurgés de Boko Haram. »

C’est la deuxième fois en un an que des journalistes du Daily Trust sont harcelés par l’armée pour avoir publié des articles sur leurs opérations anti-terroristes.

Le rédacteur en chef régional du Daily Trust, Uthman Abubakar et un journaliste, Ibrahim Sawab, ont été emmenés après qu’une équipe conjointe de soldats et d’agents du Département des services d’État (DSS) ait pris d’assaut le bureau du journal à Maiduguri le 6 janvier 2019. Des soldats ont également fait une descente sur le siège de l’organisation à Abuja et son bureau à Lagos le même jour.

Alors que la MFWA se félicite de la libération d’Omirin, nous condamnons fermement son arrestation en premier lieu comme une violation flagrante de ses droits humains et de son droit de journaliste. Il est inacceptable d’envahir les locaux du syndicat des journalistes et d’arrêter un journaliste comme un criminel. Nous appelons donc la direction militaire à rappeler à l’ordre les officiers impliqués.

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