Journaliste Etrangère, Avocate des Droits de l’Homme en Mission d’Investigation Déportées

Les autorités mauritaniennes ont déporté une journaliste, une avocate défenseur des droits de l’Homme qui étaient en mission de recherches sur l’esclavage et le racisme dans le pays.

Tiphanie Gosse, une journaliste indépendante et Marie Foray une avocate, ont été déportées de Mauritanie en France le 2 Mai 2017 sur la base d’accusation selon laquelle elles travaillaient avec des organisations qui ne sont pas reconnues par l’Etat – le mouvement abolitionniste l’Initiative pour la Résurgence du Mouvement Abolitionniste en Mauritanie (IRA) et Black Citizenship Rights Organisation, Touche pas à ma Nationalité (TPMN).

Ils ont cependant protesté du fait qu’ils étaient dans le pays sur invitation de l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme et d’IRA. Foray a dit qu’elle a été présente dans le pays au mois d’octobre 2016 sans aucun problème sur invitation de la même organisation.

Le calvaire de Maie Foray a débuté le 28 Avril lorsque le Directeur Général de la Sécurité Nationale, Mohamed Ould Meguett a ordonné son extradition du pays en insistant sur le fait «qu’il n’y a pas d’esclavage en Mauritanie.»

«J’étais été déclarée persona non grata, et convoquée à plusieurs reprises au bureau de la Sécurité Territoriale ou j’étais sujette à du harcèlement psychologique allant des insinuations sexuelles aux menaces d’emprisonnement» a dit la journaliste.

Les autorités ont refusé de renouveler son visa expiré et l’ont ordonné de quitter le pays le 2Mai 2017 ensemble avec Gosse, qui a toujours un visa valide. Elles ont été menacées d’emprisonnement si jamais elles devraient continuer à demeurer dans le pays. Foray et Gosse ont par conséquent quitté la Mauritanie le 2Mai 2017. Les deux ont sejourné dans le pays durant un mois deux semaines.

L’esclavage est officiellement puni de peine d’emprisonnement en Mauritanie. En Août 2015, le pays a voté une nouvelle loi anti-esclavagiste qui augmente les peines d’emprisonnement pour les pratiques esclavagistes de dix ans à 20 ans.

Malgré l’amélioration des cadres légaux, la pratique continue en sourdine tandis que le gouvernement a fait montre de peu d’engagement pour y mettre fin. En effet, le gouvernement continue de réprimer les campagnes anti-esclavagistes. La réputée organisation anti-esclavagiste IRA, par exemple, n’est pas officiellement reconnue, tandis que son président; Biram Dah Abeid, qui est si tant admiré sur le plan international pour sa croisade sans relâche de l’anti-esclavagiste, a toujours fait face à des harcèlements, intimidations et emprisonnement de la part des autorités.

Quelques-uns des activistes condamnés. Crédit Photo: haratine.blogspot.com

L’année dernière, une cour a condamné 13 leaders d’IRA jusqu’à 15 ans d’emprisonnement sur les charges d’accusations de participation à une manifestation de protestation illégale contre une opération d’expulsion dans un bidonville urbain.

La MFWA condamne l’extradition de Foray et Gosse. Nous aurions aimé que le gouvernement accepte favorablement le travail de ces deux journalistes comme étant une contribution à ses efforts mis en valeur pour combattre le phénomène de l’esclavage dans le pays.

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