Deux Morts de Plus, la Répression Meurtrière contre les Manifestants en Guinée se Poursuit

Deux jours après l’attaque d’un cortège funèbre qui a fait deux morts parmi les personnes endeuillées, les forces de sécurité en Guinée ont tué deux autres manifestants à Conakry.

Mamadou Bela Baldé venait de sortir de chez lui en compagnie de trois autres personnes lorsqu’il a été frappé à la tête par une balle tirée par les militaires. L’un de ses collègues, Mamadou Alimou Diallo, a également été mortellement touché à la poitrine dans la banlieue de Conakry, à Wanidara, le 6 Novembre 2019.

Une source de l’hôpital Ignace Deen a confirmé avoir reçu les deux corps.

Deux jours avant cet incident (4 Novembre 2019), les forces de sécurité avaient tué deux personnes qui faisaient partie d’un cortège funèbre accompagnant les cadavres de onze personnes tuées lors de précédentes opérations de répression contre des manifestants anti-gouvernementaux.

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La manifestation de Wanidara s’inscrivait dans le cadre d’un défi permanent face aux brutalités policières contre des manifestants opposés aux ambitions du troisième mandat du président Alpha Conde. Plusieurs autres banlieues de la capitale ont également été secouées par des manifestations similaires organisées par le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), une coalition de groupes d’opposition et de la société civile qui mènent la campagne contre les changements constitutionnels proposés pour supprimer la limitation du mandat.

Les derniers morts portent le bilan à au moins quinze morts parmi les manifestants, dont un gendarme également signalé comme mort le 14 Octobre, date à laquelle les premiers affrontements récents ont commencé.

La Guinée devient rapidement dangereuse pour les personnes qui expriment leur dissidence lors de manifestations publiques, et le MFWA est profondément préoccupée par l’absence persistante de responsabilité pour ces décès. Nous exhortons les autorités à rappeler à l’ordre les agents de sécurité et à veiller à ce que les morts de manifestants résultant d’actions imprudentes de la police ou de l’armée ne soient pas couvertes d’impunité. Nous appelons également le président Alpha Conde à exiger des réponses de ses ministres responsables de la sécurité et de l’ordre public.

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