Les Autorités Interdissent une Manifestation Planifiée, les Organisateurs Portent Plainte à la Justice

Une coalition de la société civile qui voulait protester pacifiquement contre ce qu’elle décrit comme la cherté de la vie et la mauvaise gouvernance dans le pays a été empêchée par les autorités municipales de Conakry, la capitale de la Guinée.

Force Sociale de la Guinée, une coalition des organisations de la société civile; composée de Les Forces Vives, Organisations de la Société Civile et Citoyens Engagés, avaient planifié d’organiser une marche pacifique le 22 Janvier 2019.Cependant, le maire de la commune de Dixin avait interdit la marche, évoquant un décret émis six mois plus tôt par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.

Il faut rappeler qu’entre autres raisons citées par ledit décret qui était publié le 23 Juillet 2018, était le fait que le pays à majorité musulmane se préparait pour le pèlerinage à la Mecque, une occasion solennelle qui ne devrait pas être perturbée.

Les organisateurs de la marche interdite ont décidé de défier l’interdiction devant un tribunal. Ils soutiennent que l’interdiction des manifestations pour une durée indéfinie  viole leurs droits constitutionnels à la manifestation pacifique. Le 28 Janvier 2019, ils ont porté plainte devant la cour des magistrats à Kaloum, Conakry pour défier le décret d’interdiction de six mois.

La Guinée a un record sombre de répression violente des manifestants. Au cours de 2018, le pays a enregistré de nombreuses manifestations qui ont été violemment réprimées par les forces de l’ordre, avec au moins quatre personnes tuées.

La MFWA trouve l’initiative judiciaire de la coalition comme une démarche positive qui pourrait garantir les droits aux rassemblements pacifiques inscrits dans la constitution du pays et dans de nombreux protocoles et traités que le pays a ratifiés.

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