Abayomi Adeshida, photojournaliste travaillant pour la presse privé Vanguard, a été brutalisé le 7 Novembre 2019 par le personnel du Département de la Sécurité de l’Etat (DSS) attaché au vice-président du Nigeria, Yemi Osinbajo.
La seule offense d’Adeshida, un photojournaliste accrédité, était qu’il prenait des photos du Vice-Président pendant que ce dernier inspectait les stands d’exposition à la Salle de Banquet du State House pendant la cérémonie d’ouverture du Sommet d’Investissement de la Diaspora du Nigeria.
Cinq des agents de sécurité se sont jetés sur le photojournaliste et l’ont tabassé. Les agresseurs ont déchiré le badge d’Adeshida qu’il portait visiblement et l’ont tiré hors de la salle d’exposition en le traînant sur le sol. La victime a été blessée et son appareil photo a été endommagé.
« Je ressens des douleurs sur tout le corps et une douleur particulièrement intense à la jambe droite sur laquelle je ne sais même pas avec quoi ils m’ont frappé », raconte Adeshida.
Entre-temps, le porte-parole du Vice-Président, Laolu Akande, s’est excusé auprès du journaliste pour ce qu’il a décrit comme un incident « regrettable ».
« Je me suis excusé auprès de lui pour toute gêne occasionnée », a déclaré Akande dans un tweet.
La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne l’agression du journaliste qui ne faisait que son travail. Tout en se félicitant de la réaction rapide du porte-parole du Vice-Président et en exigeant des mesures punitives contre les auteurs de l’agression pour servir de dissuasion. Nous exhortons le Bureau du Vice-Président à faire en sorte que les bureaux de sécurité sans foi ni loi soient suspendus de rejoindre son équipe de sécurité, et ce, sans préjudice de toute autre mesure que les autorités du DSS prendront contre les agents fautifs.
