La MFWA et d’autres parties prenantes demandent aux médias de mettre à l’index un autre député ghanéen agressif

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) réitère son soutien sans réserve à l’appel lancé par la Coalition des acteurs des médias au Ghana pour que le député Farouk Aliu Mahama soit mis à l’index par les médias.

Lors d’une conférence de presse tenue à Accra le 6 février 2024, la coalition de quatre institutions a demandé à tous les médias de ne pas assurer la couverture du député de Yendi, dans la région du nord du Ghana. La coalition comprend la Ghana Journalists’ association (GJA), la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), l’Independent Broadcasters Association (GIBA) et la Private Newspapers and Online News Publishers Association of Ghana (PRINPAG). Le groupe des parties prenantes des médias a pris cette décision à la suite de l’agression de Mohammed Aminu Alabira, correspondant pour la région du Nord du média Citi News basé à Accra, par le député du New Patriotic Party (NPP), le parti au pouvoir, et ses hommes de main, le 27 janvier.

Albert Dwumfour, président de l’Association des journalistes du Ghana (GJA) et porte-parole du quatuor d’institutions, a exposé les demandes de la coalition comme suit :

  1. Tous les médias doivent mettre Farouk Aliu Mahama sur LISTE NOIRE et ne lui offrir aucune couverture médiatique, interview, etc. en tant que député de Yendi et de tout autre poste qu’il occupe dans l’État jusqu’à nouvel ordre. Nous voulons que vous sachiez qu’en plus d’être insensible au travail des journalistes (comme cela a été démontré lors des primaires parlementaires), il y a autour de lui des gros bras qui peuvent vous faire du mal. Ne vous approchez donc pas de lui et de ses hommes de main.
  2. Les dirigeants du NPP aux niveaux national et régional doivent rendre justice à notre collègue, Mohammed Amin Alabira, en sanctionnant comme il se doit le député et ses voyous ;
  3. Les services de police ghanéens devraient accélérer les enquêtes sur cette affaire et faire comparaître les auteurs devant le tribunal pour qu’ils subissent toutes les rigueurs de la loi pour leur conduite déplaisante. Cette fois-ci, les policiers et des femmes ont été témoins de l’incident au moment où il s’est produit.
  4. Nous donnons dix (10) jours au NPP, aux niveaux régional et national, ainsi qu’aux services de police ghanéens pour obtenir une réponse de chacun d’entre eux. Ils doivent arrêter les auteurs de ces actes. S’ils n’y parviennent pas, nous prendrons nos propres dispositions.

En tant que membre de la Coalition, la MFWA renouvelle son soutien à l’appel lancé à toutes les organisations et à tous les médias pour qu’ils boycottent les activités du député de Yendi, dans ses fonctions actuelles et futures, jusqu’à nouvel ordre.

« Aminu Alabira, correspondant régional de Citi News pour le Nord, ne faisait que son devoir de journaliste lorsqu’il a couvert le chaos qui a perturbé les primaires parlementaires du parti de M. Aliu Mahama, le New Patriotic Party (NPP), le parti au pouvoir, à Yendi le 27 janvier 2024. Le député et son équipe n’avaient aucune raison de l’attaquer dans l’exercice de ses fonctions », a déclaré Muheeb Saeed, responsable de la liberté d’expression à la MFWA.

La GJA avait précédemment imposé un black-out similaire concernant le ministre de la pêche et le député d’Awutu Senya East, qui est toujours en vigueur et doit être respecté par les médias.

Le 4 janvier 2024, à l’instar de Farouk Aliu Mahama, les hommes de main de Mme Koomson se sont déchaînés sur David Kobbena, un journaliste de Cape FM.

Vous pouvez consulter la version intégrale de la déclaration en cliquant ici.

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