Le reporter Lansana Sarr du quotidien d’état Horoya, a été battu par des membres de la Brigade Spéciale d’Intervention de la Police (BSIP), au moment où il couvrait une marche de protestation à Conakry. Les policiers l’ont traîné jusqu’à leur fourgon de patrouille, jeté au sol et confisqué son appareil photo et son téléphone cellulaire. Il fut détenu pendant trois heures et demi.
Les employés de l’hôtel Camayenne, situé au centre de Conakry, avaient organisé une manifestation contre la vente de leur hôtel et avaient été attaqués par le BSIP. Voyant quelques employés saigner suite aux blessures provenant des coups qu’ils avaient reçus, Sarr a tenté de les photographier. C’est en ce moment que les policiers, armés de bâtons et de grosses ceintures, l’ont battu avant de l’amener à la Brigade Spéciale d’Intervention de la Police (BSIP) dans la banlieue de Conakry vers 15 h.
Lansana Sarr a été relâché aux environs de 20h30 par le Commandant de la BSIP. Son téléphone cellulaire lui a aussi été restitué. Néanmoins, l’officier de police a gardé l’appareil photo et a insisté pour que les photos soient développées en sa présence dans un laboratoire, afin de s’assurer que les images de la répression ne soient publiées dans Horoya. Lansana porte encore les marques de cette attaque des policiers. Media Foundation for West Africa est profondément préoccupée par la flambée de violence à laquelle les forces de sécurité soumettent les journalistes.
