Le Gouvernement Gambien dirigé par le Président Yahya Jammeh a bloqué l’accès à l’internet et aux communications téléphoniques internationales dans le pays.
La mesure qui a été annoncée dans la nuit du 30 Novembre 2016, est une tentative de plus pour restreindre la liberté d’expression et l’accès à l’information en Gambie étant donné que le pays va aux élections.
Ce récent assaut sur la liberté d’expression et l’accès à l’information fait monter la répression pré-électorale qui a débuté en Avril 2016.
Le 14 Avril, des douzaines de manifestants pacifiques ont été arrêtés et détenus pour avoir manifesté réclamant des réformes électorales dans le pays. Solo Sandeng, un leader de l’opposition qui était parmi les détenus, est mort deux jours plus tard en détention des suites de tortures et blessures. A la suite du décès de Sandeng, d’autres membres de l’opposition et les citoyens ont organisé une manifestation pacifique pour protester contre la mort de Sandeng et la détention d’autres personnes. 20 de ces personnes ont été arrêtées et détenues et 19 ont été condamnées à une peine d’emprisonnement de trois ans chacun.
En Novembre, les médias étaient dans les viseurs du gouvernement. Alhagie Manka, un journaliste indépendant a été arrêté le 10 Novembre pour avoir pris des photos des sympathisants du Président Jammeh. Les soldats qui ont arrêté Manka, lui reprochait d’avoir pris des photos avec un téléphone portable au lieu d’un camera professionnel. Ils l’accusaient également de n’avoir pas d’autorisation de prendre des photos. Avant cela, le 8 Novembre, des responsables de l’Agence National de Renseignement Gambien (en Anglais :Gambia’s National Intelligence Agency(NIA), ont arrêté Momodou Sabally, le Directeur Général de la station nationale de télévision. Son arrestation fait suite à son licenciement au poste de Directeur Général. Après avoir arrêté Sabally, la NIA a aussi arrêté un présentateur populaire de télévision Bakary Fatty qui travaillait aussi avec la station de télévision nationale. En violation de la loi Gambienne, l’Etat continue de détenir les journalistes sans porter d’accusations contre eux.
Le Président Jammeh qui est au pouvoir pendant 22 ans après avoir y accéder par un coup d’état en 1994, et remporter quatre élections controversées. Cette situation a conduit la CEDEAO à refuser d’envoyer des observateurs dans le pays durant les élections.
La restriction d’accès à l’internet et le blocage des communications est une contravention des lois internationales et viole les droits des citoyens à s’exprimer librement et accéder à l’information. L’e-secteur souffre autant que les gens dans le e-commerce, et la perte de revenue d’e-apprentissage. La MFWA lance un appel aux autorités en La Gambie de restaurer l’internet et les connections de communications téléphoniques internationales. Nous lançons un appel à la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples qui a son siège en Gambie d’intervenir en vue de garantir un règlement rapide du problème.
