Journalistes Détenus, Empêchés de faire des Reportages sur le Sort des Transporteurs

Le 22 février 2020, Alpha Ousmane Bah et Kossa Sow, qui travaillent respectivement pour le site d’information Africaguinee.com et la radio Espace FM, s’étaient rendus à la frontière entre la Guinée et le Sénégal, près de Bhoundou Fourdou, dans la préfecture de Koundara, pour un reportage sur  la situation des transporteurs routiers bloqués du côté sénégalais en raison de l’interdiction d’importation par voie terrestre de marchandises par les autorités guinéennes.

Malgré la présentation d’ordres de mission valide, qui les autorisent à traverser la frontière, les journalistes ont été arrêtés par des agents de sécurité du côté guinéen. La police les a ensuite escortés jusqu’au bureau du préfet du territoire pour leur autorisation. Le préfet a cependant déclaré qu’il n’était pas de son ressort de signer l’ordre de mission et a fait attendre les journalistes indûment. Frustrés par la longue attente qu’ils ont dû supporter, les journalistes ont décidé de partir et de poursuivre leur mission. Ils ont donc décidé de se rendre à  motos à la frontière, laissant leur véhicule dans les locaux du préfet.

« Lorsque nous sommes arrivés à Bhoundou Fourdou, du côté guinéen de la frontière avec le Sénégal, je me suis présenté comme journaliste. Les agents m’ont dit : « Vous, vous ne passez pas, on nous a ordonné de vous ramener. Ils ont rassemblé nos documents et nous ont mis dans un véhicule pour nous déposer au poste de police central de Koundara' », raconte Alpha Sow.

Les deux journalistes ont ainsi été arrêtés pendant environ trois heures avant d’être relâchés avec l’interdiction de ne pas poursuivre leur mission.

Ce harcèlement des journalistes équivaut à une censure et à une atteinte à la liberté de la presse. Nous demandons donc aux autorités guinéennes d’enquêter sur cet incident et de traduire les coupables en justice. Les autorités doivent également prendre des mesures pour garantir à ce que les droits des journalistes couvrant le blocus ne soient pas violés.

Partagez cette histoire!

Histoires liées