L’exploitation de sel compromet les moyens de subsistance, les droits de l’homme et la liberté de la presse

C’est par la réception d’un message texte, le 14 Mai 2022, que le calvaire de Noah a commencé. Il s’agissait d’un message provenant d’un sergent du département des enquêtes criminelles (CID) de la police de Tema, dans la région de Greater Accra, le convoquant au poste de police.

Noah a répondu au texte par un appel téléphonique.

« J’ai demandé au sergent pourquoi il me convoquait. Il m’a répondu que c’était à cause de la publication que j’avais posté sur Facebook concernant des actes inhumains », répondit-il.

Noah Narh Dameh est journaliste et coordinateur adjoint de Radio Ada, une station de radio communautaire de la région de Greater Accra. Il avait publié sur Facebook un message déplorant la façon dont les activités d’Electrochem Ghana Limited (EGL), une entreprise privée d’extraction de sel et de son propriétaire, le Dr. Daniel Mckorley (également connu sous le nom de McDan), privaient les habitants d’Ada de leurs moyens de subsistance et portaient atteinte à leurs droits.

https://www.facebook.com/photo.php?fbid=385886746788846&set=a.199013022142887&type=3

La publication, datée du 8 mai, était accompagnée d’un collage de photos de McDan et d’un homme à la main blessée portant un pensement et menotté à un lit d’hôpital. Sur l’image était inscrit : « Stop aux actes inhumains !!! Macdan ».

Le 16 mai, Noah Dameh a honoré la convocation de la police. Il a été informé que le Dr Mckorley avait déposé une plainte selon laquelle j’aurai publié de fausses informations sur lui (McDan) et sa société.

« Le sergent m’a demandé pourquoi j’avais publié sans crainte un article sur un homme d’affaires de la stature du Dr Mckorley », raconte Noah. « Ils m’ont également demandé d’écrire tout ce que je sais sur Benjamin Anim, l’homme menotté sur la photo ».

Trois jours plus tard, lorsque Noah Dameh est retourné au poste de police toujours sous convocation, il a été arrêté et détenu pendant près de six heures. Ceci après qu’il ait nié l’accusation de la police,celle d’avoir publié de fausse publication.

Ayant été libéré sous caution fixée à GHs 20.000 (environ 2.000 USD) avec deux garants, Noah est actuellement en procès pour publication de fausses informations. Il a depuis été contraint de se présenter à la police chaque semaine.

Le calvaire de Noah Dameh s’inscrit dans une série de violations des droits de l’homme, d’atteintes à la liberté de la presse et de problèmes de sécurité des journalistes concernant une station de radio communautaire, les habitants d’Ada et leur droit de protester contre une entreprise privée d’extraction de sel, Electrochem Ghana Limited (EGL).

La genèse – Un bail minier controversé et a risque, accordé à une entreprise écologique

Située sur la côte du sud-est du Ghana, où la Volta rencontre l’océan Atlantique, Ada abrite la deuxième plus grande lagune du pays, Songhor. La lagune de Songhor est considérée comme la mine de sel la plus riche d’Afrique de l’Ouest et contient environ la moitié des gisements de sel du Ghana.

La lagune de Songhor est présentée comme la mine de sel la plus riche d’Afrique de l’Ouest

Depuis des siècles, une cinquantaine de communautés situées dans les zones d’implantation d’Ada ont fait de l’exploitation du sel leur principale source de subsistance. L’État a également toujours été intéressé par les riches ressources en sel à des fins d’exploitation commerciale et industrielle à grande échelle. Malheureusement, dans l’histoire récente, cet intérêt a été souillé par des violences et parfois des tragédies.

L’histoire violente la plus perceptible de l’exploitation commerciale de la Lagune de Songhor remonte à mai 1985, lorsqu’un différend entre les chefs coutumiers d’Ada et une société minière privée, Vacuum Salt Limited (VSL), a entraîné le meurtre d’une femme enceinte, Margaret Kuwornu (également connue sous le nom de Maggie).

Un monument à Ada représentant la regrettée Margaret Kuwornu

La junte militaire de 1971 avait accordé à Vacuum Salt Limited, propriété de l’homme d’affaires S. C. Appenteng, un bail à long terme pour exploiter une partie de la lagune. Mais les termes du bail n’étaient pas clairs, du moins pour les chefs traditionnels et les chefs de clan qui étaient les propriétaires originaux de la mine de sel. Les activités de la VSL auraient perturbé les moyens de subsistance et les concessions des autres mineurs, ce qui a entraîné une longue période de conflit.

Les affrontements sanglants ont abouti à la nationalisation de la lagune de Songhor. Cette mesure faisait suite aux recommandations d’une commission (la Commission Amissah). Le comité a été mise en place pour formuler des propositions sur la gestion de la lagune de Songhor après les affrontements sanglants qui s’étaient soldés par la mutilation de nombreuses personnes et le meurtre d’une femme enceinte.  La Commission a annulé toutes les licences minières privées, y compris la zone d’exploitation de VSL couvrant 50 km² (12 428 acres), qui a ensuite été confiée à une société intérimaire Ada Songhor Salt Limited, gérée par le gouvernement. La Commission a recommandé un système inclusif pour la production de sel dans la lagune de Songhor, organisé au profit des associations locales de mineurs de sel (ASM) et des entreprises d’exploitation à grande échelle.

Le travail de la Commission a conduit à l’adoption de la loi 287 du PNDC et du plan d’action qui fournit un cadre adéquat pour l’exploitation du sel au Ghana en 1991. La loi enjoint au gouvernement de détenir la lagune Songhor et ses terres adjacentes en fiducie pour le peuple d’Ada.

C’est dans ce contexte que le Parlement ghanéen a ratifié en novembre 2020 un contrat de bail minier de 15 ans avec Electrochem Ghana Limited (EGL) pour un projet d’exploitation commerciale de sel à grande échelle sur la lagune Songhor. EGL appartient au groupe de sociétés McDan, une entreprise ghanéenne de transport de marchandises au Ghana.

Mais ce contrat de bail n’a pas manqué de susciter les mêmes controverses que le contrat précédent – il en a peut-être eu davantage. L’accord n’était pas inclusif et a manqué de prendre en compte les intérêts et les préoccupations des parties prenantes de la lagune de Songhor. Cela inclut les associations locales de mineurs de sel (ASM) qui, selon la Commission Amissah, doivent être des parties clés dans de tels accords d’exploitation minière à grande échelle.

Par exemple, l’un des documents obtenus par la MFWA concernant le bail minier était un protocole d’accord entre McDan et les chefs de clans dans les zones d’habitation d’Ada. Cependant, The Salt Priest (Libi Wornor), Numo Amate Apedo Ayornu, qui joue le rôle de chef spirituel sur la lagune Songhor, considérée comme une divinité par la communauté, n’aurait pas été informé de la signature du protocole d’accord.

Pour les nombreuses parties prenantes et les experts en exploitation des ressources naturelles, le projet d’exploitation du sel de Songhor de l’entreprise EGL, qui couvre une superficie totale de 158,4 km2, n’est rien d’autre qu’un monopole. Le projet, conviennent-ils, est nettement supérieur à celui de VSL ainsi qu’à celui du gouvernement.

Une copie du document de bail vu par la MFWA, indique que les habitants d’Ada qui, depuis des siècles, dépendent de l’exploitation du sel pour leur subsistance, n’ont droit qu’à un espace sur la lagune pour leurs rituels traditionnels, la chasse au gibier, la collecte de bois de chauffage et, au mieux, à une licence pour l’exploitation du sel à des fins de subsistance.

Le bail s’est heurté à une opposition farouche et a suscité la colère des habitants des communautés d’Ada, qui ont qualifié l’accord d’opaque, d’injuste, d’immoral et de sans espoir pour l’avenir des habitants d’Ada.

« Par des moyens illégaux, McDan a réussi à obtenir un accès couvrant l’ensemble de la lagune Songor et ses terres adjacentes s’étendant de Nakom-kope à l’ouest, à Elavanyo à l’est, soit un total de 158,34 km², contrairement aux dispositions de la loi 287 du PNDC. Ce qui prive plus de 35 000 producteurs locaux de sel marin de leurs moyens de subsistance et ne laisse aucune chance à nos fils et à nos filles », a déclaré l’Association de la lagune Ada Songhor dans son bulletin d’août 2022.

Après avoir étudié le contrat de location et le plan de développement commercial sur la base desquels le gouvernement du Ghana a loué la lagune Songhor à EGL, Third World Network (TWN) Africa, une ONG spécialisée dans l’extraction des ressources, se dit être sympathique à l’endroit des résidents mécontents de la région d’Ada.

« Au-delà du redéveloppement des anciennes salines nationalisées à grande échelle, principalement VSL, couvrant les 32 km² de la zone A, il n’y a aucune indication d’un plan de développement/investissement ferme et crédible qui justifie que le gouvernement cède l’ensemble de la lagune de Songhor à Electrochem », a notifié Third World Network (TWN) Africa dans un document qui analyse la situation de la lagune de Songhor.

Pour les groupes et associations de citoyens, le plan d’action et la loi du PNDC établie pour encadrer l’exploitation du sel ont été écartés.

TWN-Africa s’inquiète particulièrement du fait qu’un monopole d’une telle ampleur, qui affecte la subsistance quotidienne d’un grand nombre de personnes, ait été laissé entre les mains d’une entreprise qui n’a pas fait ses preuves et n’a aucune expérience dans l’exploitation du sel à grande échelle.

Des habitants en colère, des forces de sécurité brutales

Comme on pouvait s’y attendre, les habitants des communautés d’Ada qui n’ont plus accès à leurs moyens de subsistance – du moins comme avant – ont protesté. Certaines de ces protestations ont dégénéré en affrontements avec la police. Malheureusement, la police a répondu avec autant de brutalité que les protestants.

Les jeunes d’Ada ont manifesté contre le bail minier d’EGL

Le 5 février 2021, lorsque EGL a commencé ses activités, les jeunes des communautés ont protesté dans les locaux de l’entreprise. Il s’en est suivi des bagarres, des arrestations et des coups de feu de la police et des voyous armés, apparemment engagés par EGL, contre les manifestants.

 

Les manifestations se sont poursuivies des lors, et chaque rencontre soulignent davantage la négligence et l’irresponsabilité de la police en matière de protection des vies humaines, contrastant avec son engagement à protéger les intérêts commerciaux d’EGL.

La vie des manifestants assiégés

Si aucun décès n’a encore été enregistré, un nombre considérable de manifestants ont été blessés à des degrés divers. Certains sont également jugés par les tribunaux.

L’une des victimes, Sampson Agbovie, a été blessée par balle tirée par des voyous et la police. Il dit avoir des plombs de balle dans le corps.

https://www.facebook.com/watch/?ref=external&v=689887915615450

Les habitants racontent qu’après chaque manifestation, la police fait régulièrement des descentes dans les communautés pour tenter d’arrêter les leaders et les voix critiques des manifestations. L’un de ces incidents a conduit à l’arrestation de Benjamin Anim.

Le 16 mai 2021 Benjamin Anim a été blessé à la main après avoir défendu des membres de la communauté qui ont été forcés à monter dans une voiture après avoir été accostés par des hommes machos qui seraient des gardes d’EGL et des officiers de police. Alors qu’il se faisait soigner à l’hôpital, les agents ont fait le tour de sa chambre et l’ont menotté au lit.

Pendant environ cinq semaines, alors que Benjamin Anim se faisait soigner à l’hôpital, la police lui aurait refusé le droit de se déplacer, y compris d’utiliser les toilettes. Il s’est retrouvé avec de graves plaies autour du poignet, là où les menottes étaient attachées au lit.

Après avoir quitté l’hôpital, Anim a été détenu dans une cellule de police de la communauté pendant une journée, puis transféré au poste de police de Tema où il a été inculpé devant un tribunal avec d’autres membres de la communauté qui étaient en procès pour avoir prétendument détruit des propriétés appartenant à EGL.

L’histoire de Benjamin Anim est à la base des accusations de fausse publication portées contre Noah Dameh.

L’attaque et la persécution de Radio Ada

Les affrontements sanglants, les arrestations, les violations des droits humains et les rumeurs ont créé des tensions et une profonde méfiance parmi les habitants et les autorités traditionnelles d’Ada, qui sont divisés sur le fait de s’opposer ou de soutenir les activités minières d’EGL.

Les conflits auraient été encore plus marqués par le mensonge et la désinformation si Radio Ada n’avait pas fait la lumière sur cette affaire et assuré la transparence à travers son programme.

Radio Ada, l’une des principales radios communautaires de la zone d’implantation d’Ada, a interrogé le plan d’affaires d’EGL, les contrats de location et leur impact sur les résidents de la communauté dans le cadre de son programme « Manor Munyu » (qui signifie « questions de développement communautaire »).

« Nous avons commencé à vulgariser les documents dans une langue que les habitants de la communauté comprendront », explique Noah Dameh, producteur principal de l’émission. « Lorsque nous étions sur le point de réaliser le deuxième épisode de l’émission, l’un des chefs ayant signé le protocole d’accord, Nene Lomo, en compagnie du secrétaire du chef suprême, est venu nous dire d’arrêter l’émission ».

La direction de Radio Ada n’a pas cédé. Ils ont expliqué qu’ils exerçaient leurs droits civiques en citant des documents publics pour le programme de Manor Munyu. Pour assurer l’équilibre, la station a invité les chefs à se joindre aux discussions. L’invitation a été rejetée.  C’est le début d’une mauvaise relation entre la station de radio et certains chefs traditionnels.

Après la rencontre avec les chefs, Radio Ada a reçu, le 27 avril 2021, une lettre des avocats d’Electrochem Ghana Limited (EGL), Farouk Seidu and Associates, leur demandant de se rétracter et de s’excuser pour certaines déclarations faites dans son émission, Manor Munyu.

« Dans ces circonstances, puis-je vous demander de faire rétracter et de faire suivre d’excuses la déclaration faite au sujet d’Electrochem Ghana Limited, selon laquelle elle prévoit de reloger les habitants de la mine de sel », peut-on lire dans la lettre signée par les avocats.

La direction de la station de radio a répondu par l’intermédiaire de ses avocats, en défendant les déclarations de l’émission.

Après plusieurs éditions de l’émission, un groupe de voyous, au nombre de 12 environ, a pris d’assaut les locaux de la radio communautaire le 13 janvier 2022, a agressé deux de ses journalistes et a vandalisé ses installations et son équipement de studio, y compris les ordinateurs et les consoles. La station a été fermée pendant près de deux semaines après l’attaque.

Une déclaration de la direction de la station a révélé les motivations des voyous, dont l’un était armé d’un pistolet.

« Les agresseurs ont déclaré ouvertement qu’ils étaient venus vandaliser la station en raison de son programme « Manor Munyu » et d’autres émissions traitant des récents événements à Songhor. Ils ont menacé d’infliger d’autres dégâts si la station continue à diffuser des programmes sur Songhor », a déclaré la direction de la station de radio.

Des mois après l’attaque, aucune action significative n’a été signalée par la police contre les voyous qui ont attaqué la station de radio. En revanche, la relation entre les chefs traditionnels et la station de radio est toujours aussi conflictuelle. Le plus récent est le refus a la station de radio de couvrir le grand festival de la communauté, Ada Asafotufiami – un événement que la station couvre depuis deux décennies.

« Dans l’intervalle, j’ai l’obligation de vous informer que le Conseil traditionnel a jugé nécessaire d’imposer les restrictions suivantes à Radio Ada pendant le festival Asafotufiami de cette année ». Cette lettre, datée du 1er août et signée par le président du Comité de planification du festival Asafotufiami, Nene Agudey Obichere III, répond à une demande de la station de radio qui souhaitait savoir pourquoi son nom ne figurait pas sur la liste des médias pour le festival.

La lettre mentionnait trois restrictions :

  • Radio Ada ne sera pas autorisée à monter une scène au parc Ada Asafotufiami.
  • Les neneme [chefs] n’accorderont pas d’interviews aux journalistes de Radio Ada.
  • Noah Dameh, Serwah Warri et Amanor Dzeagu, qui se trouvent être des animateurs d’émissions au langage peu raffiné envers les Neneme, ne doivent pas être vus dans le parc avec l’attirail de Radio Ada.

Selon Noah Dameh, l’endroit où Radio Ada a monté sa scène au fil des ans pour couvrir le grand festival a été offert à Eagle FM, une nouvelle station de radio qui venait de réaliser son test de transmission. Il a déclaré que la station de radio appartient au Dr Daniel Mckorley (McDan), proprietaire de Electrochem Ghana Limited (EGL).

Noah Dameh est accusé de publication de fausses informations.

Considéré comme la tête de flèche de la voix des citoyens et de l’activisme médiatique assurant la transparence et la redevabilité dans le bail minier controversé, Noah Dameh, coordinateur adjoint de la station Radio Ada et producteur principal de Manor Munyu, serait considéré comme un critique féroce des intérêts commerciaux d’EGL et de son propriétaire, le Dr Daniel Mckorley (McDan).

Sa publication sur Facebook, considérée comme inoffensive par beaucoup, est la raison pour laquelle il est accusé de publication de fausses informations.

Noah Dameh est le coordinateur adjoint de la station Radio Ada et le producteur principal de Manor Munyu

Noah est accusé en vertu de l’article 76(1) de la loi ghanéenne de 2008 sur les communications électroniques (loi 775). Cette disposition a été qualifiée par de nombreux défenseurs des droits des médias, dont la MFWA, de l’une des lois répressives du Ghana utilisées pour faire taire les voix dissidentes, notamment les journalistes critiques.

Il n’est pas le premier journaliste à être accusé de cette loi, mais le dernier d’une nouvelle série d’accusations criminelles contre des journalistes et des activistes au Ghana en utilisant les lois sur les fausses publications.

Le 1er novembre 2021, la police a arrêté et placé en détention un présentateur radio, Paa Kwesi Simpson, pour publication de fausses informations. L’arrestation faisait suite à une fausse déclaration d’enlèvement faite par un auditeur qui avait appelé sur l’émission de Simpson.

Le 10 février 2022, la police a arrêté Kwabena Bobbie Ansah, un présentateur d’Accra FM, pour « publication de fausses informations et comportement offensant ». Les charges sont liées à une vidéo que le journaliste a publiée sur les réseaux sociaux, affirmant que l’épouse du président Nana Akufo-Addo avait obtenu illégalement une parcelle de terrain de l’État.

Un jour avant l’arrestation de Bobbie Ansah, le directeur exécutif d’une organisation d’anticorruption, l’Alliance of Social Equity and Public Accountability (ASEPA), a été arrêté par la police. Il avait publié, avant de se rétracter, des allégations selon lesquelles des membres de la famille du Président s’étaient rendus au Royaume-Uni en jet présidentiel pour faire du shopping.

Pour de nombreux défenseurs de la liberté de la presse, l’impact des accusations pénales de publication de fausses informations portées contre Noah Dameh va au-delà de la publication du journaliste sur Facebook. Ils estiment qu’il s’agit d’une menace face à son activisme, son émission et sa station de radio. Cette affaire soulève des inquiétudes quant à la sécurité des journalistes et à la liberté de la presse.

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