La Police Agresse un Journaliste, Arrête un Cameraman pour Avoir Fait un Reportage sur son Opération Anti-émeute

La police de l’Etat du Niger, au Nigeria, a attaqué un journaliste et a arrêté un autre après que les forces de sécurité les ont repérés en train de faire un reportage sur leur opération contre des manifestants.

Empereur Simon et Abdul Egba, respectivement reporter et cameraman de la chaîne de télévision privée Channels Television, se sont rendus dans la zone du gouvernement local de Tafa le 3 Décembre 2019 pour faire le suivi de la disparition signalée du directeur du scrutin des élections municipales tenues dans la zone le 30 Novembre. Cependant, ils se sont heurtés à une foule de personnes protestant contre l’enlèvement présumé du directeur des élections et ont eu des ennuis lorsqu’ils ont tenté de rendre compte de l’incident.

Les manifestants bloquaient l’autoroute Kaduna – Abuja et la police a commencé à tirer sporadiquement en l’air pour disperser la foule. Les agents de sécurité ont également utilisé des grenades lacrymogènes pour disperser la foule.

Simon a dit que la police l’a battu et a arrêté son collègue lorsqu’ils ont essayé de faire un rapport sur la violence.

« Ils[les policiers] m’ont aussi battu avec le bâton et les crosses de fusil et ont pris le cameraman « , a raconté Simon.

Il a ajouté qu’Egba a été emmené au quartier général de la police à Sabon Wuse et que son appareil photo a été saisi.

Dans une déclaration signée par Alhaji Abdul Isah et Abu Nmodu, respectivement président et secrétaire de la section nigérienne de la NUJ (Nigeria Union Journalists), le syndicat a condamné l’action policière comme un acte de harcèlement et d’intimidation.

La Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA) condamne l’agression de Simon et l’arrestation d’Egba et appelle la police de l’Etat du Niger à libérer immédiatement Abdul Egba et à lui rendre sa caméra saisie. Nous exhortons en outre la police de l’État du Niger à enquêter sur cet incident et à traduire en justice les agents impliqués dans cette violation flagrante de la liberté de la presse et des droits humains.

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