Le Procureur Demande 4 Ans de Prison pour un Détenu Activiste

Foly Satchivi, un activiste politique, risque une longue peine d’emprisonnement suite à la demande de 4ans de prison du procureur devant un tribunal de première instance à Lomé le 9 janvier 2019.

Satchivi est leader d’un groupe de pression politique, « En Aucun Cas », il a été arrêté en Août 2018 lorsqu’il planifiait avec certains membres du groupe la tenue d’une conférence de presse. L’activiste est depuis lors en détention et a été accusé d’avoir organisé une rébellion et défendu un crime, en référence à son soutien aux manifestations de l’opposition que le gouvernement a qualifiées d’illégales.

Les médias nationaux ont dénoncé l’action en justice contre Satchivi comme une tentative de le museler. Le point de vue est partagé par l’équipe de défense de l’activiste qui voit un motif politique pour l’action.

« Tout démontre qu’on a voulu créer un problème à Foly Satchivi parce qu’il a créé le mouvement ‘En Aucun Cas’ qui est contre le fait de gouverner ad vitam aeternam, un mouvement qui est contre le chef de l’Etat qui veut mourir au pouvoir », a-t-il déclaré Me. Celestin Agbogan, l’un des avocats.

Satchivi est l’un des nombreux responsables politiques et de la société civile qui ont été arrêtés par le gouvernement à la suite d’une vague de manifestations de l’opposition et de la société civile réclamant des réformes de la législation électorale togolaise.

La principale revendication est le rétablissement de la limitation du mandat pour empêcher le président Faure, au pouvoir depuis 2005, de se présenter aux prochaines élections.

Parmi les autres détenus connus figurent Joseph Eza et Messenth Kokodoko du Mouvement NUBUEKE ainsi que Johnson Assiba du Regroupement des jeunes africains pour la démocratie et le développement (REJADD).

La MFWA est préoccupée par le procès de Satchivi en raison de son activisme politique et de son implication dans la demande des réformes électorales au Togo. La détention de l’activiste pour ses opinions et activités politiques légitimes constitue une violation de son droit à la liberté d’expression, d’opinion et de réunion.

Nous lançons un appel aux autorités à libérer Satchivi, à abandonner les poursuites contre lui et à collaborer avec toutes les parties prenantes au Togo pour renforcer la démocratie dans le pays.

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