La Situation Dégradante de la Liberté d’Expression en Ligne au Benin face aux Lois Répressives du Code du Numérique

Dans le cadre des efforts visant à promouvoir la liberté d’expression hors ligne comme en ligne, et la consolidation de la démocratie, et du développement, la Fondation des Médias pour l’Afrique de l’Ouest (MFWA), avec l’appui financier du Fonds Africain pour les Droits Numériques (FADN), a mis en en œuvre un projet dénommé  » Amélioration de la liberté d’expression en ligne en Afrique Francophone de l’Ouest à travers le Plaidoyer sur les Cyber politiques et l’Internet « .
 
L’objectif de ce projet vise à améliorer la liberté de la presse et la liberté d’expression en ligne par un engagement avec les parties prenantes sur les pièges des cadres juridiques au Bénin, au Burkina Faso, en Mauritanie, au Togo, au Niger et au Mali.
 
Pour ce faire, une série d’études analytiques des cadres législatives et juridiques a été réalisée dans les différents pays, avec des recommandations à l’attention des autorités exécutifs et parlementaires ainsi que tous les acteurs, y compris des fournisseurs d’internet, les médias les journalistes, la société civile et le public en général.
 
Quoique considéré comme un de plus progressiste en termes de la liberté d’expression et de la démocratie, le Benin a enregistré, depuis 2016, de nombreux incidents de violations de la liberté de la presse, de la liberté d’expression hors ligne et en ligne.
 
En 2018, l’Etat du Benin a adopté une loi, le code du numérique qui contient des dispositions répressives des libertés d’expression en ligne.
 
Les journalistes, et utilisateurs d’internet et les activistes des réseaux sociaux ne sont pas pour autant libres en ligne pour s’exprimer et critiquer les actions des dirigeants publics sur internet. Ceci de peur des articles répressives du code du numérique. Par exemple le journaliste Ignace Sossou a été condamné sous le code du numérique au Benin pour avoir prétendument sorti et publié sur les réseaux sociaux les propos du procureur de la république. D’autres journalistes ont été également inquiétés et poursuivis sous le code du numérique.
 
Quoique le constat de l’étude souligne la consécration de la liberté de la presse et d’expression au Benin, le code du numérique est considéré comme une épée de Damoclès qui pèse sur la tête de tout journaliste, médias en ligne, utilisateurs d’internet et médias sociaux. Ces dispositions de loi ont montré qu’elles peuvent être évoquées et interprétées de façon abusive pour réprimer les journalistes et les publications dissidentes sur internet et les réseaux sociaux.
 
Aussi le rapport met en exergue le faible niveau de la connexion haut débit, la hausse des tarifs de connexion internet et certaines politiques et pratiques qui constituent des limites à l’exercice de la liberté d’expression et de presse en ligne. Le rapport a également formulé des recommandations, notamment sur la révision du code du numérique et l’intensification des efforts pour un accès à tous l’internet, et à un coût abordable.
Pour accéder au rapport entier de l’étude sur le cadre législatif de la liberté d’expression sur internet et les réseaux sociaux au Bénin, veuillez cliquer ici.

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