Dans le troisième assassinat du genre au Nigeria depuis le début de l’année 2017, un journaliste d’Anambra Broadcasting Service (ABS) a été tué par balle par des assaillants inconnus.
Ikechukwu Onubogu, un cameraman d’ABS basé à Awka, la capitale de l’Etat d’Anambra, a été retrouvé mort quatre jours après qu’il a été porté disparu par sa famille.
Le journal Premium Times a reporté qu’Onubogu a pris son camera et a quitté le domicile suite à un appel téléphonique d’un inconnu le 12 Novembre 2017.
N’étant pas rentré à la maison de même qu’il ne s’est pas rendu au bureau le lendemain, Onubogu a été déclaré disparu par sa famille désemparée. Après quatre jours de recherche, la police a, le 15 novembre, retrouvé son corps criblé de balles dans le quartier d’Obosi, Idemili North, à quelques encablures d’Onitsha.
La dépouille a été déposée à la morgue d’Amaku Teaching Hospital à Awka. Onubogu serait dans ses cinquante ans.
Dans un communiqué publié le Vendredi, Uche Nworah, Directeur Générale d’ABS a dit : « l’horrible mort de notre employé Onubogu ; bien-aimé et travailleur, a mis toute la famille d’ABS en deuil ». Il a ajouté que la mort d’Onubogu était un rappel en ce qui concerne les dangers auxquels font face les journalistes dans l’exercice de leur travail.
Le Chargé de Relations Publiques de la police de l’Etat d’Anambra, Nkeiru Nwode a assuré à la famille d’Onobogu et le public que la police n’épargnera aucun effort dans la recherche des auteurs de l’assassinat du journaliste.
Cet incident porte à trois le nombre des journalistes tués par balles par des personnes inconnues au Nigeria depuis le début de cette année.
Dans la nuit du 8 Juliet 2017, Lawrence Okojie qui travaillait pour Nigeria Televison Authority(NTA) dans l’Etat d’Edo, a été tué par des inconnus armés près de son domicile lorsqu’il revenait du travail. Plus tôt le 16 Avril, Famous Giobaro, un rédacteur de la station de radio d’Etat Glory FM dans l’Etat de Bayelsa a été aussi tué par balles par des inconnus armés dans sa résidence.
La MFWA est profondément préoccupée à propos de la vague de tuerie des journalistes nigérians et l’impunité qui entoure tous ces assassinats depuis lors. Ces assassinats ont le potentiel d’intimider les journalistes non seulement au Nigeria mais aussi de toute la sous-région, et compromettent donc énormément le rôle de veille des médias, perpétuant ainsi l’impunité.
Dans un communiqué de presse marquant la Journée Internationale de la Fin de l’Impunité pour les Crimes contre les Journalistes, l’organisation partenaire de la MFWA au Nigeria, International Press Centre(IPC) « a demandé aux autorités de la police de rendre public ce qui a été fait depuis lors pour dénouer le mystère derrière l’assassinat de ces journalistes au Nigeria ».
Nous réitérons la demande de l’IPC aux autorités Nigérian pour qu’elles élucident la récente vague d’attaques mortelles sur les journalistes en vue de prévenir l’autocensure massive et d’éviter de laisser le champ libre aux gens malveillants.
