MFWA Demande l’Annulation de la Condamnation d’un Journaliste

La MFWA est profondément préoccupée par les condamnations d’un journaliste français et d’un citoyen ivoirien suite à des accusations de fausse publication et demande aux autorités judiciaires d’annuler les verdicts.

Le 26 Janvier 2018, un tribunal d’Abidjan a imposé une amende de 10 millions (20 000 Dollars US) à Laurent Despas ; directeur général du site d’information Koaci.com et a condamné Michel Gbagbo, le fils de l’ancien président; Laurent Gbagbo, à six mois d’emprisonnement assorti d’une amende de 500 000 francs CFA (1000 Dollars US).

Les condamnations font suite à deux publications sur Koaci.com selon lesquelles un nombre de personnes proches de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo ont été emprisonnées suite à la crise post-électorale. Le premier article publié en Mai 2016 a rendu public une liste de personnes que l’auteur décrit comme étant des  « prisonniers politiques. »

Le site web a aussi publié un article qui a été tiré d’une interview accordée par Michel Gbagbo qui prétendait qu’à la date du 30 Mars 2016, 250 personnes étaient toujours détenus dans les prisons en Côte d’Ivoire. Michel Gbagbo  a aussi prétendu dans l’interview que 300 personnes ont été enlevées et arrêtées en 2011 sont portées disparues.

L’état a nié détenir des prisonniers politiques et a insisté sur le fait que les publications sont fausses. Le 24 Mai 2016, Despas avait été arrêté et détenu pendant deux jours, avec un de ses journalistes. Despas et Michel Gbagbo ont été accusés de publication de fausses informations le 26 Mai. Aucune date du procès n’avait été annoncée jusqu’en 2017. L’affaire a trainé de Juin 2017 jusqu’à leur condamnation le 26 Janvier 2018.

Leurs avocats; Rodrigue Dajie a dit qu’il allait faire appel de la décision qu’il a décrite comme pouvant  « constituer un précédent grave en matière de liberté de la presse en Côte d’Ivoire ».

« Les journalistes pourraient désormais se faire condamner pour avoir simplement recueilli les propos de personnes ou personnalités si le pouvoir ivoirien estime ne pas partager ce point de vue », a expliqué l’avocat.

La MFWA partage l’avis de l’avocat Dadjie à propos des sérieuses implications de cette décision sur la liberté de la presse et la liberté d’expression en Côte d’Ivoire.

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